" Quand un projet vous cheville au corps, il faut trouver des clefs, ne pas rester comme un manche, ni se gratter les boutons, se faire envoyer dans les cordes, bref n’en faire qu’à sa tête ! (volutes n’y pourront rien changer !). Enfin passer tendeur de travail et remettre son ouvrage sur la table, bosser à fond, le moral en hausse, à s’exercer sans filets, d’une marche affirmée du talon à la pointe, impossible de rester sur la touche. Alors pas la peine d’en faire des caisses, soyez tout ouïe, soyons de mèche et gagnons un supplément d’âme ! "

mardi 1 octobre 2019

L'édito du moi !

Octobre 2019

Certes, Violonologue mais pas sectaire... et je voulais vous faire part de quelques réflexions après mes pérégrinations estivales ; voyages lointains, exotiques mais patience, les explications viendront à temps !

L'organologie ou la science des instruments de musique est une discipline sérieuse qui a livré une abondante littérature. Classer les instruments ? La belle affaire ! Et nos vaillants érudits organologues se sont mis à la tache le plus sérieusement du monde.

Au Moyen-Age on ne distingue guère que les cordes et les vents. Ça se frotte ou ça se souffle... On y ajouta la notion de "bas" et "hauts" instruments selon qu'ils sonnaient préférentiellement à l'intérieur ou à l'extérieur. A la notion technique de mise en vibration s'ajoutait la fonction sociale et/ou le volume sonore.

Dans des civilisations plus lointaines, en Chine par exemple, on considérait la matière pour classer les instruments ; métal, pierre, bois, bambous, peaux, calebasses, soies... Et pourquoi pas les plastiques ?

Le tableau serait incomplet sans citer le fameux duo Sachs und Hornbostel (en 1914), à qui nous devons les idiophones, les aérophones, les cordophones, les membranophones... Les a-phones en restent sans voix !
Tenez voici le lien -le titre ne doit pas vous effrayer- une carte heuristique sur la classification des instruments de musique !

Violonologue, mais pas moqueur, car toutes ces réflexions ont menées à une meilleure connaissance acoustique mais aussi  culturelle de tous ces trucs qui font du bruit (organisé) et qui nous émeuvent, parfois.

Et là, mon sang ne fit qu'un tour, quid de la dimension affective ?  Un instrument n'a une réalité que parce que des gens assez têtus, enthousiastes ou surdoués les manipulent. Qu 'y a-t-il dse plus déprimant que de visiter un musée de la musique dans un silence extrême ? Oh, cette série de violon (par exemple) avec leur ancienneté et leur beaux vernis doivent valoir... une folie... Bref, très cher mais murmuré à voix basse ! Il y a donc bien une dimension subjective à la musique et plus largement à cette volonté "classificatoire" !

Je voulais abandonner la science, me perdre dans l'affectif mais voilà : les vacances...
Lors de mon séjour au Galápagos, le tain halé, ma mèche flottant au vent marin, j'eus cette révélation...

Reprenant mes quelques rudiments (et le vocabulaire) de l'évolution des organismes vivants j'établissais cette révolution... ou il apparaît en toute affectivité que 
le violon est bien le sommet de la création organologique et musicale

CQFD !
Nous ne sommes pas violonologue en vain !